Il y a un an environ, nous partions pour Hawaï et cela fait déjà une petite dizaine de mois que je vous ai laissés, perdus quelque part entre un sommet de Mau'i et un cratère de Big Island. Le temps passe, et j'ai envie de rêver encore un peu. Tellement de choses à raconter encore.
Big Island, ou Hawai'i ; je meurs de n'avoir pas pu voir les autres îles d'Hawaï pour pouvoir être persuadée que celle-ci est bien ma préférée. Un jour viendra où peut-être... on peut toujours rêver.
L’Aéroport International d'Hilo -la grande ville de Big Island- n'est qu'à quelques quarts d'heure et un jus mangue-goyave de Kahului, sur Maui. On contourne Mauna Kea, le plus haut volcan de l'archipel avec ses petits 4205 mètres. Au sommet, ses grands observatoires internationaux étudient, entre autres, les spectres électromagnétiques... mon père aurait pu travailler là... mon père aurait dû travailler là -monter tout les matins à 4000m, je suis sûre qu'il aurait adoré -... on aurait pu se faire une vie à Hilo... on aurait pu... on peut toujours rêver.
On aurait pu... devenir de grands spécialiste ès volcans, se balader tous les jours, comme cette après-midi, dans les cratères du Kilauea et sur les coulées de lave de Puna. Ou devenir spécialistes du corail, des tortues et de tout le biotope marin hawaïen en nageant avec palmes et tuba dans la baie de Kealakekua. Devenir café-culteurs dans les plantations de Kauna. Ouvrir un centre de yoga ou un restaurant français à Waimea. Être instituteurs à Honoka'a. Maîtriser le quilting, le patchwork hawaïen. Ou tout simplement aller nager avec tout le monde, planche de surf sous le bras, à la sortie de l'école, à Leleiwi.
C'est déjà loin, tout ça, mais on peut toujours rêver ou au moins, raconter.
Affichage des articles dont le libellé est Hawaï. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Hawaï. Afficher tous les articles
jeudi 15 septembre 2011
jeudi 6 janvier 2011
Le Haleakala, volcan de Maui et maison du soleil
Le paradis sur terre garde une bonne place au chaud pour les professeurs de SVT. Aujourd'hui, au programme, les volcans. Le Haleakala est le volcan de Maui - techniquement, Maui Est est le volcan Haleakala. Au sommet, son plus haut point culmine à environ 3000 mètres. Une route grimpe au cratère en à peu près 1h30, et à chaque virage, on sent bien l'effet des changements de pression sur les tympans... et la descente est plutôt violente. Le paysage de canne à sucre devient rapidement lunaire, et la mer au loin disparaît: on traverse les nuages.
La sortie de la voiture est fraîche, et pour la première fois à Hawaï, le pull est nécessaire. Le temps de braver les longs 5 mètres de parking aménagé devant le centre d'information, on se retrouve devant l'immense cratère de 3km de large. Il est "Haleakala", littéralement "la Maison du Soleil", d'où le demi-dieu Mau'ï captura le soleil.
A l'époque sacrement paresseux, le soleil ne passait que quelques heures dans le ciel hawaïen pour retourner se coucher au plus vite. Mauï, triste de voir son peuple faiblir et sa fiançée -ou sa soeur, suivant les versions et les lectures psychanalytiques du mythe fondateur- perdre sa beauté, decida de ralentir sa course. De quelques beaux cheveux de sa fiançée, il tissa un filet solide et monta sur le volcan. Dès les premiers rayons, il captura le soleil.
Trop paresseux pour lutter, le soleil accepta rapidement les conditions de sa libération. Mau'ï obtint de lui un nouveau cycle: le soleil devra illuminer la terre plus longtemps l'été, et aura tout l'hiver pour ne faire qu'une courte apparition avant de retourner au lit. Pour lui rappeler son engagement, Mau'ï laissa sur l'horizon le plus beau, le plus long cheveux de sa fiançée: parfois, lorsque les derniers rayons du soleil s'allongent sur la mer, il brille en un magique rayon vert.
La sortie de la voiture est fraîche, et pour la première fois à Hawaï, le pull est nécessaire. Le temps de braver les longs 5 mètres de parking aménagé devant le centre d'information, on se retrouve devant l'immense cratère de 3km de large. Il est "Haleakala", littéralement "la Maison du Soleil", d'où le demi-dieu Mau'ï captura le soleil.
A l'époque sacrement paresseux, le soleil ne passait que quelques heures dans le ciel hawaïen pour retourner se coucher au plus vite. Mauï, triste de voir son peuple faiblir et sa fiançée -ou sa soeur, suivant les versions et les lectures psychanalytiques du mythe fondateur- perdre sa beauté, decida de ralentir sa course. De quelques beaux cheveux de sa fiançée, il tissa un filet solide et monta sur le volcan. Dès les premiers rayons, il captura le soleil.
Trop paresseux pour lutter, le soleil accepta rapidement les conditions de sa libération. Mau'ï obtint de lui un nouveau cycle: le soleil devra illuminer la terre plus longtemps l'été, et aura tout l'hiver pour ne faire qu'une courte apparition avant de retourner au lit. Pour lui rappeler son engagement, Mau'ï laissa sur l'horizon le plus beau, le plus long cheveux de sa fiançée: parfois, lorsque les derniers rayons du soleil s'allongent sur la mer, il brille en un magique rayon vert.
Libellés :
Hawaï
mercredi 10 novembre 2010
A l'est de Maui, la route pour Hàna
Notre deuxième journée à Hawaï s'est passée sur la route, comme dans n'importe quel Etat américain, finalement. Mais quelle route! la route de Hàna est connue comme l'une des plus belles routes du monde. Elle parcourt la forêt tropicale de l'est de Maui, sur 55 miles.
La magie commence à Paia, ville de plantations de canne à sucre. On longe la belle plage aux vagues monstrueuses du North shore et les plantations au pied du volcan, puis la mer se perd de vue dans les falaises de forêt tropicale. En ouvrant grand les fenêtres, on respire la terre, les plantes et l'humidité chaude. Les stands de fruits sont en libre-service: sur une table, les très beaux fruits attendent à côté d'un pot de confiture qui sert d'urne. Personne n'a prévu de voler ni l'urne, ni les fruits, apparement...
Entre les jardins botaniques et les villages de Huelo et Kailua se distinguent d'immenses cascades et des ruisseaux tranquilles. Les touristes s'y baignent. Les touristes, seulement. La leptospirose et les courants violents existent aussi dans les îles paradisiaques. La route sillonne en virages serrés et les mustangs s'arrêtent en plein milieu pour prendre des photos. Les petites pluies fines sont rafraîchissantes, séchées par les chaudes éclaircies.
Pour garder quelques étapes pour le retour, nous filons jusqu'à Hàna pour pic-niquer sur sa plage de sable noir. au fond d'une baie, la plage est tranquille et les enfants jouent à se couvrir du doux sable noir. Ils ont l'air en collants ou en combinaison de plongée! Propre, le sable ne laisse aucune trace et s'efface facilement. J'ai croisé Gauguin: des Maoris en paréos surveillent les enfants en tressant des lei de fleurs rouges.
L'étape du Wai'ànapanapa State Park est la plus belle: La plage volcanique est noire et brillante. C'est une plage de caviar, ou de perles noires - au choix, suivant l'humeur. Les vagues y sont puissantes. Une grande langue de lave noire plonge dans l'eau limpide, au dessus d'un lava tube, une caverne de lave. Entre les anciennes tombes maories, les plantes grasses et les palmiers jaillissent de la lave en vert fluo. Un Blowwhole, large trou dans le sol de lave, pousse un grondement animal quand les vagues s'y engouffrent... plein les yeux, plein les oreilles!
Nous ne verrons pas les flaques régulièrement rougies du sang de la princesse Popo'alaea, assasinée dans une des cavernes de lave par son mari Ka'akea. Les scientifiques expliquent le phénomène par un développement très ponctuel, plusieurs fois dans l'année, de petites crevettes.
Le retour sans étapes est assez difficile, et je redécouvre ma théorie sur les belles routes. Qui dit "belle" dit surtout qu'il faut avoir l'estomac bien accroché et bien rempli, pour ma part.
Libellés :
Hawaï
vendredi 22 octobre 2010
La côte ouest de Maui: touristes et canne à sucre
Puisque les souvenirs de voyages persistent - enfin, j'espère- je me permets de faire un bond dans ma chronologie pour raconter Hawaï. Trop de choses à partager.
Après environ 5 heures de vols collés serrès à 15°C, notre arrivée à Honolulu- sur l'île d' O'ahu- est moite. Il fait nuit, l'air sent le sucre et les fleurs. Pas le temps d'enlever les jeans et les pulls, on doit prendre le petit avion jusqu'à Kahului, la capitale de Maui. Pas de vahinées ni de colliers de fleurs- lei-, mais de la musique hawaïenne, du ukulele et des hotesses qui nous servent du nectar mangue- goyave. Raffinement extrême: les avions hawaïens sont équipés d'humidificateurs d'air, et ça, après quelques heures de clim glaçée brassée au moteur, ce n'est pas négligeable.
Une première journée à Maui nous convainc de sa réputation: une île à touristes. Et encore, on est hors-saison! les enormes resorts, hotels et lotissements bordent les routes et les plages, dans un paysage de volcans et de canne à sucre. Nous remontons d'abord la côte ouest: les paysages changent en quelques kilomètres: après la verdure les champs de pierres de lave, arrides. Les villes sont tranquilles, tout le monde est paisible. Les voitures se mettent sur le côté pour te laisser passer: les locaux conduisent en regardant le paysage, et te font un petit shaka, "ça va, c'est cool..." Encore plus détendus que les Californiens, c'était donc possible!
Mais parlons peu, parlons bien et revenons à l'essentiel: notre première baignade fut dédiée aux fonds marins, dans une petite crique privée et surveillée, Honolua. Rien n'est indiqué, nous avons suivi les voitures mal garées, et au loin, les nombreuses petites têtes au tuba fluo à la surface de l'eau. Heureusement qu'on est peu, ce matin, il n'y aura que 200 personnes, contre 1000 en été... On a d'abord traversé une forêt de lianes et d'anciennes sépultures. Les poulets se promènent en liberté. Après avoir enfilé tout notre attirail sous des cocotiers - très dangereux, les cocotiers! - on a enfin le monde de Némo au bout des palmes! Comme prévu, l'eau est chaude et on y rentre sans y penser. Après la baignade, on goute aux mangues et aux mini-bananes négociées à un petit stand de bord de route. Sur la pelouse, à l'ombre des palmiers, en regardant les enfants qui surfent sur une eau claire, on comprend mieux l'idée du paradis. Et là, c'est fini, le corps s'endort. Les spécialistes appellent ça le syndrôme de la Polynésie. Plus moyen de bouger, d'ouvrir les yeux. On s'englue dans son plaisir. Mais alors violent. Ils disent que ça se vérifie: humiditée, chaleur, changements climatiques et décalage horaire, ça assome le touriste. Le problème majeur est quand il s'associe à un mal de gorge fatal avec l'eau de mer, au nez bouché, syndrôme que je nommerais, après expérimentation systématique, "le syndrôme de l'avion".
Notre journée de plage se finira... sur une plage de sable dorée, au sud de l'île. Le soleil se couche dans le cratère de Molokini, au milieu de l'océan. Les derniers rayons de soleil luttent avec de gros nuages noirs: quelques gouttes tombent, rafraîchissantes et à peine mouillées.
Après environ 5 heures de vols collés serrès à 15°C, notre arrivée à Honolulu- sur l'île d' O'ahu- est moite. Il fait nuit, l'air sent le sucre et les fleurs. Pas le temps d'enlever les jeans et les pulls, on doit prendre le petit avion jusqu'à Kahului, la capitale de Maui. Pas de vahinées ni de colliers de fleurs- lei-, mais de la musique hawaïenne, du ukulele et des hotesses qui nous servent du nectar mangue- goyave. Raffinement extrême: les avions hawaïens sont équipés d'humidificateurs d'air, et ça, après quelques heures de clim glaçée brassée au moteur, ce n'est pas négligeable.
Une première journée à Maui nous convainc de sa réputation: une île à touristes. Et encore, on est hors-saison! les enormes resorts, hotels et lotissements bordent les routes et les plages, dans un paysage de volcans et de canne à sucre. Nous remontons d'abord la côte ouest: les paysages changent en quelques kilomètres: après la verdure les champs de pierres de lave, arrides. Les villes sont tranquilles, tout le monde est paisible. Les voitures se mettent sur le côté pour te laisser passer: les locaux conduisent en regardant le paysage, et te font un petit shaka, "ça va, c'est cool..." Encore plus détendus que les Californiens, c'était donc possible!
Mais parlons peu, parlons bien et revenons à l'essentiel: notre première baignade fut dédiée aux fonds marins, dans une petite crique privée et surveillée, Honolua. Rien n'est indiqué, nous avons suivi les voitures mal garées, et au loin, les nombreuses petites têtes au tuba fluo à la surface de l'eau. Heureusement qu'on est peu, ce matin, il n'y aura que 200 personnes, contre 1000 en été... On a d'abord traversé une forêt de lianes et d'anciennes sépultures. Les poulets se promènent en liberté. Après avoir enfilé tout notre attirail sous des cocotiers - très dangereux, les cocotiers! - on a enfin le monde de Némo au bout des palmes! Comme prévu, l'eau est chaude et on y rentre sans y penser. Après la baignade, on goute aux mangues et aux mini-bananes négociées à un petit stand de bord de route. Sur la pelouse, à l'ombre des palmiers, en regardant les enfants qui surfent sur une eau claire, on comprend mieux l'idée du paradis. Et là, c'est fini, le corps s'endort. Les spécialistes appellent ça le syndrôme de la Polynésie. Plus moyen de bouger, d'ouvrir les yeux. On s'englue dans son plaisir. Mais alors violent. Ils disent que ça se vérifie: humiditée, chaleur, changements climatiques et décalage horaire, ça assome le touriste. Le problème majeur est quand il s'associe à un mal de gorge fatal avec l'eau de mer, au nez bouché, syndrôme que je nommerais, après expérimentation systématique, "le syndrôme de l'avion".
Notre journée de plage se finira... sur une plage de sable dorée, au sud de l'île. Le soleil se couche dans le cratère de Molokini, au milieu de l'océan. Les derniers rayons de soleil luttent avec de gros nuages noirs: quelques gouttes tombent, rafraîchissantes et à peine mouillées.
Libellés :
Hawaï
mardi 5 octobre 2010
Aloha... en attendant Hawaï
Nous revenons juste d'Hawaï...et j'ai encore du mal à réaliser. J'ai tellement hâte de raconter que je vais racourcir mes récits en albums photos, puisque pour l'instant, j'ai surtout des voyages dans la tête, plein, encore et encore et encore
Mahalo pour votre patience!
Mahalo pour votre patience!
Libellés :
Hawaï
Inscription à :
Articles (Atom)